Bien que l’avocatier soit un arbre originaire d’Amérique centrale et du sud pouvant atteindre vingt mètres de haut et dix de large, on peut le cultiver dans nos intérieurs.

Le semis est un véritable défi à la patience : la germination des gros noyaux ne se produit qu’après de longues semaines d’attente. On peut piquer des cure-dents de manière à pouvoir le déposer un noyau au dessus d’un verre d’eau. Quand la racine apparaît, elle s’étire dans le liquide. Une bonne reprise de cette forte racine ayant longtemps trempé n’est pas garantie.

De meilleurs résultats sont obtenus en plantant le noyau dans du terreau, sa pointe affleurant à la surface. Le terreau sera maintenu humide. Il faudra patienter au moins deux mois et persévérer si rien ne se produit. Il peut arriver que la plantule n’apparaisse qu’après six mois. Curieusement, le noyau reste en place durant plusieurs années au pied de l’avocatier dont le tronc s’élance de manière volontaire, se dégarnissant à la base. Voilà pourquoi il est conseillé de pincer les pousses afin de former un buisson. Aurons-nous le plaisir de voir notre avocatier porter des fruits ? Hélas, non. Les fleurs n’apparaissent pas sur les plantes en pot.

Une pièce claire et fraîche est l’endroit idéal pour conserver l’avocatier durant l’hiver. Il y sera en compagnie des autres plantes d’orangerie. Elles ont besoin de lumière mais il faut veiller à ce que le feuillage ne touche pas les vitres. On risquerait des dégâts par temps froid. Si les fenêtres sont en double vitrage, le danger est fortement réduit. La température idéale : 10° C. Pendant l’hiver, les plantes ont besoin de beaucoup moins d’eau. La motte est simplement maintenue légèrement fraîche. L’avocatier pourra perdre quelques feuilles durant l’hiver, compensées par de nouvelles pousses au printemps.

Si des pucerons sont observés sur le feuillage, il faut pulvériser sans tarder un insecticide qui agit par contact, en mouillant l’ensemble de la plante. Seul un insecticide systémique peut agir efficacement contre les cochenilles mais un tel produit n’est pas pas bien véhiculé par la sève quand le végétal n’est pas en croissance.