Accéder au contenu Accéder au footer

Murs de conifères

Vivement critiquées, les haies de conifères font toujours l'objet d'une grande demande dans les pépinières.



Du béton végétal ! C'est à boulets rouges que sont pourfendues les haies de conifères entourant les propriétés. Trois espèces sont largement utilisées pour les constituer : le Cyprès de Leyland (x Cupressocyparis leylandii), le Cyprès de Lawson (Chamaecyparis lawsoniana) et le Thuya (Thuja plicata).

Toutes trois ont en commun une croissance très rapide et une bonne aptitude à la taille, formant ainsi des volumes particulièrement denses. Ces conifères ont été si largement utilisés en tant en clôtures que, dans certains quartiers, on circule entre des parois uniformément vertes. C'est à peine si l'on distingue les maisons. Quant à l'horizon, voilà des années qu'il est caché.

Pauvreté biologique

Catastrophe sur le plan paysager, les haies de conifères sont aussi fustigées par les organisations de protection de la nature. Etrangers à notre flore, ces arbres n'ont pas évolué de pair avec les autres espèces indigènes qui s'intègrent dans des  écosystèmes. Une haie de thuyas constitue un désert biologique, sans utilité pour les oiseaux, les insectes ou les plantes indigènes.

Tous ces constats ont fait en sorte que les haies de conifères sont maintenant interdites par des municipalités dans les prescriptions urbanistiques des lotissements. Ce sont des haies d'arbustes feuillus indigènes qui doivent être plantées.

Brunissements

Le nombre de haies de conifères fait en sorte que les brunissements figurent au hit-parade des problèmes de jardinage. Tout d'abord, les haies doivent être taillées au moins deux fois par an. Si on laisse les arbres s'étoffer, la taille drastique de réduction met au jour le centre du conifère, là où la verdure a disparu faute de lumière. Ces zones resteront définitivement brunes puisqu'aucun percement de nouvelles pousses n'apparaît sur le bois.

Des branches brunissent progressivement depuis le pied ? Une attaque cryptogamique est en cours. Les haies de conifères provoquent chaque année l'achat de quantités importantes de fongicides.

Enfin, les arbustes brunissent complètement ? Personne ne dit aux jardiniers que ces conifères redoutent la sécheresse. Quand on les plante en ne creusant qu'un petit trou pour juste enfouir la motte entourée de son filet de jute, les racines ne tardent pas à être bloquées. Les conifères qui grandissent ne peuvent plus satisfaire leurs besoins en eau. Un grand trou avec beaucoup de compost est indispensable.

 

 
Remonter en haut de page Accéder au contenu