Le retour des groseilliers à maquereau
En cette période de plantation, pourquoi ne pas accueillir un groseillier à maquereau ? Jadis, cette plante épineuse était largement présente dans les jardins.
Les baies charnues des groseilliers à maquereau, riches en vitamines A et C, peuvent couvrir de larges tartes. Mais aujourd’hui, ce groseillier est moins cultivé, sans doute à cause d’une difficulté. Dès les premières chaleurs humides, en mai, la plante peut se couvrir d’un feutrage blanc : c’est l’oïdium, une attaque cryptogamique qui rend les groseilles immangeables.
Pour éviter de rendre la plante trop sensible à l’oïdium, il faut réunir de bonnes conditions de culture. Le groseillier à maquereau aime les sols frais. Attention aux sols calcaires et secs ainsi qu’aux expositions trop brûlantes. La terre doit être meuble, travaillée sur un fer de bêche et demi. Il faut aussi une bonne fertilité : un apport de terreau et d’engrais potassique doit être effectué à la plantation. Cette fertilité est maintenue par la suite grâce à des apports de fumier décomposé, de compost ou d’engrais pour arbustes à fruits.
L’oïdium est favorisé par les atmosphères trop humides. Préférons donc un emplacement ventilé et désherbons le pied des arbustes pour éviter les fortes rosées du matin. Pour mettre toutes les chances de nôtre côté, nous pouvons aussi choisir des variétés plus résistantes à l’oïdium comme ‘Pax’ ou ‘Hinnonmâki rouge’ ou ‘Hinnonmâki jaune’.
Deux questions
Pourquoi des groseilliers sont-ils si peu pourvus de pousses au printemps ?
Ce n’est pas une maladie mais bien les dégâts provoqués par les oiseaux qui consomment les bourgeons durant l’hiver. Pour éloigner ces oiseaux, nous pouvons placer des bandelettes en aluminium ou un filet.
Pourquoi ce groseillier est-il appelé “à maquereau” ?
Parce que son jus était autrefois utilisé pour assaisonner les maquereaux.