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Gazouillis et bourdonnements

Dès cet hiver, nos jardins peuvent accueillir la vie sauvage.

C’est pendant la morte saison que les nichoirs à oiseaux peuvent être installés au jardin. Plus un nichoir est placé tôt, plus il aura de chances d’être occupé au printemps.



Durant les périodes de gel, les oiseaux cavernicoles s’abritent la nuit dans des cavités. Ils peuvent ainsi repérer des sites de nidification potentiels. En janvier, beaucoup de cavités sont déjà choisies par les mésanges. Il est bien sûr possible de bricoler soi-même des nichoirs mais les associations de conservation de la nature  soulignent l’intérêt des abris fabriqués en Allemagne en ciment de bois, une matière durable et naturelle.

Nichoir à moineaux

Ce nichoir a été conçu pour répondre à la raréfaction du moineau domestique et du moineau friquet qui ne trouvent plus de trous dans les nouvelles constructions. Comme ces oiseaux nichent en colonies, l’abri offre plusieurs loges. Lors de la construction ou rénovation d’un bâtiment, il est aussi possible d’insérer dans la maçonnerie un bloc-nichoir qui permettra à la maisonnée d’offrir chaque été l’hospitalité aux couvées et pépiements.

Nichoirs anti-chats

L’Allemagne possède une belle avance dans le secteur du matériel pour la conservation de la nature proposé aux jardiniers. En collaboration avec les scientifiques, les modèles apportent une réponse aux difficultés constatées sur le terrain. Des nichoirs sont maintenant conçus pour protéger les oisillons et leurs parents de la prédation des chats.

Le toit abrupt empêche un chat de venir se poster sur le sommet du nichoir. Une avancée en balcon du trou d’envol ne permet pas au chat d’attraper les jeunes en insérant sa patte dans le nichoir. Un second trou d’envol peut même permettre la fuite de l’oiseau qui couve.

Les hirondelles sont aussi en régression, faute de sites de nidification en suffisance. Des nichoirs imitant la forme des nids des hirondelles sont conçus pour les attirer dans une remise ou sous le rebord d’un toit. Elles n’occuperont sans doute pas le modèle en ciment de bois mais construiront un véritable nid à proximité. Enfin, des nichoirs sont destinés aux chauves-souris qui recherchent des anfractuosités dans les bâtiments pour s’abriter durant l’été et élever leurs petits.

Maternités pour insectes

Le printemps venu, des blocs de bois percés d’une multitude de trous de différents diamètres peuvent être pendus aux arbres fruitiers ou aux clôtures. Ils attirent les hyménoptères qui recherchent les tiges creuses pour déposer leurs pontes. L’insecte dépose au fond de la galerie un peu de pollen, pond un œuf puis referme cette première chambre d’incubation. Les pontes et les chambres se succèdent jusqu’à remplir le long trou qui est rebouché avec de l’argile.

Merveille de la nature : c’est le dernier insecte pondu qui sortira le premier, ouvrant l’opercule de terre sèche. Dans nos paysages aseptisés, ces gîtes ne peuvent que favoriser la présence des pacifiques abeilles et guêpes solitaires, prédatrices de ravageurs et pollinisatrices.

Et à quoi servent les cubes avec des entrées obliques à la manière de fentes de boîtes aux lettres ? Ce sont des abris hivernaux pour les chrysopes. La larve de la mouche aux yeux d’or est une grande prédatrice de pucerons. Durant les deux semaines que dure son développement, une seule larve peut dévorer jusqu’à cinq cents pucerons !

Il est encore possible de placer dans un fourré ou au pied d’une haie un gîte pour l’hibernation du hérisson, une idée de plus pour transformer le jardin en un lieu accueillant pour la faune sauvage, un espace bourdonnant et virevoltant de vie.

 
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