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Des rosiers en pleine forme

Pour qu’un rosier puisse nous éblouir, quelques conseils permettent d’obtenir une floraison optimale.



rose-inconnue2Comme chaque année, les roses vont mériter leur titre de reines du jardin, déclinant toute la richesse des formes de corolles, les nuances des couleurs et les intensités de parfums. Mais les meilleures sélections ne peuvent épanouir toutes leurs qualités sans de bonnes conditions de culture.

Eviter d’acheter un rosier fleuri

Les corolles épanouies ont un pouvoir attractif puissant. Beaucoup de rosiers sont donc maintenant achetés en pleine floraison alors qu’ils devraient idéalement être plantés en hiver. Bien sûr, le jardinier a ainsi l’occasion d’apprécier la forme de la fleur, la couleur et le parfum éventuel. Mais les rosiers fleuris sont en grand danger quand ils ont plantés en dépit des lois du jardinage.

Sans une attention particulière, ils risquent bien de ne pas survivre à leur premier été au jardin. Il est bien plus sage de noter le nom des rosiers qui nous charment pour les commander en novembre avec leurs racines nues. Ces six mois de patience seront largement récompensés par une reprise dynamique et un développement optimal.

Planter malgré tout en juin

Si la tentation est trop forte, la plantation ne peut pas être effectuée à la légère. Le trou est large (50 x 50 x 50 cm) et la terre de remplissage est fortement enrichie de compost. Les racines du rosier à la base de la motte sont desserrées et étalées pour un bon développement spatial. On peut également supprimer les petites branches pour limiter la transpiration excessive de l’eau via le feuillage.

Il ne faudra pas négliger les arrosages au fil de l’été car le rosier aura toujours une masse racinaire compacte proche de la surface où l’eau peut vite manquer. Un paillage du pied de l’arbuste avec de la tonte de gazon (jamais d’écorces de pin qui libèrent des substances nocives pour les rosiers) limitera l’évaporation de l’humidité sous le soleil de l’été.

Bien sûr, un arbuste ne peut pas à la fois fleurir généreusement et s’enraciner sans se fatiguer outre-mesure. Un rosier planté en juin accusera donc le coup. La floraison d’un remontant sera diminuée en fin de saison, avec des roses plus petites et moins nombreuses. La floraison d’un non-remontant ne sera pas parfaite l’année suivante.

Prolonger la floraison

bouquet-parfait2Retirer les fleurs fanées ne permet pas seulement de conserver au rosier une netteté générale. Un nettoyage tous les deux jours des corolles terminant leur floraison incite la plante à développer des boutons floraux supplémentaires. De nouvelles roses apparaissent plus rapidement sur les variétés remontantes. Les rosiers non remontants produisent des roses en plus grand nombre.

L’effet du nettoyage n’est toutefois bien visible que si le rosier a une bonne dynamique grâce à une fumure printanière et un emplacement où l’humidité ne manque pas durant les périodes de sécheresse.

Prélever des roses pour égayer la maison ne devance le nettoyage que de quelques jours. Pour que cette cueillette ne fatigue pas trop le rosier, il faut éviter de couper de longues tiges car l’apport de sève en déséquilibre aura tendance à forcer le remplacement de ces rameaux. Une ou deux feuilles seulement sont laissées en dessous de la fleur. En taillant au dessus d’une feuille, on peut espérer que le bourgeon à son aisselle développe une nouvelle pousse avec boutons.

Attention aux maladies

La chaleur et l’humidité favorisent le développement des deux attaques cryptogamiques dont les rosiers peuvent souffrir dès la mi-juin : l’oïdium et la maladie des taches noires. En ôtant les roses fanées, il faut aussi supprimer les premières feuilles atteintes de manière à retarder l’infestation. Si une attaque plus grave se développe, il faut traiter sans tarder avec un fongicide pour rosiers en respectant scrupuleusement le dosage.

Les rosiers attaqués chaque été seront déplacés durant l’hiver dans un lieu mieux ventilé. Si la maladie des taches noires survient encore malgré un traitement préventif avec un produit à base de cuivre, le rosier sera éliminé sans regret au profit d’une nouvelle variété plus résistante.

Plus d’engrais après la mi-juillet

rosa-paul-transonSi les engrais pour rosiers sont riches en potasse (élément K) afin favoriser la floraison, ils contiennent aussi de l’azote (élément N) qui soutient le développement de ces plantes gourmandes. Cet azote peut prolonger de manière vigoureuse la croissance au delà de la dynamique naturelle de pousse. Mais les parties tendres apparues tardivement sont plus sensibles au gel et risquent bien d’être détruites durant l’hiver. Le rosier que l’on espérait bien développé est retrouvé chargé de bois mort au printemps suivant. Pour éviter cette fragilité, il convient de ne plus apporter d’engrais contenant de l’azote au delà du 15 juillet.

 
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