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jardins partagés

Une nouvelle idée fait son chemin : des jardins sans clôtures.

Aux Etats-Unis et au Canada, beaucoup de  jardins ne sont pas ceinturés par une clôture ou une haie. Comme aucun obstacle ne sépare les propriétés voisines, toutes les parcelles forment un bel ensemble paysager.



Séduits par cette ambiance, des jardiniers développent chez nous ce principe de partage de l’horizon. Dans un lotissement, il suffit de pas ériger de clôtures pour constituer en commun un jardin qui semble immense. L’effet visuel est étonnant : alors que les parcelles sont réduites, on a l’impression de vivre dans un parc.

Ecrans

Pour réussir une telle mise en commun sur le plan paysager, il faut que chacun puisse maintenir son intimité. Des bosquets sont plantés aux limites des terrains pour que, de l’intérieur d’une maison, il ne soit pas possible de voir ce qui se passe dans les autres. Ces écrans constitués d’arbustes au feuillage persistant restent opaques toute l’année. L’été, chaque famille étant davantage présente à l’extérieur, les écrans s’élargissent grâce aux feuillages d’arbustes à feuilles caduques voilant les terrasses. Des charmes, des noisetiers, des cornouillers, des aubépines, des sorbiers font l’affaire. Non seulement ces arbustes indigènes se prêtent à la constitution de haies vives pouvant être sévèrement taillées mais ils sont aussi favorables à la faune sauvage du jardin.

Jardins sans clôtures

Grands arbres

Lorsqu’on s’avance vers le fond du terrain, l’espace s’ouvre et l’on profite de la beauté des arbustes se développant dans les parcelles voisines. Il est même possible de s’accorder sur la plantation de l’un ou l’autre grand sujet croissant harmonieusement dans l’espace alors qu’il n’aurait jamais pu être installé dans un des petits terrains. Quelles essences privilégier ? Pour un bel effet décoratif, le hêtre pourpre est un grand classique mais il faut aussi penser au catalpa avec ses grandes feuilles jaunes ou au paulownia qui porte en mai une splendide floraison bleue.

Tonte alternée

Pour la tonte des pelouses, deux possibilités existent. Soit chacun possède sa tondeuse et tond sa partie, quitte à déborder chez les voisins s’ils sont partis en vacances. Soit un tracteur puissant est acheté et entretenu en commun. La tonte, organisée à tour de rôle, est plus rapide et génère moins de pollution sonore. Pour éviter les manœuvres inutiles, il faut créer les massifs avec des contours courbes en fonction du rayon de braquage du tracteur. Idéalement, une grande pelouse est tondue sans actionner la marche arrière. Pour limiter la superficie à tondre, il est possible de créer une prairie fleurie dans l’espace partagé. Le temps et le coût de la tonte sont réduits tandis que le jardin s’enrichit des floraisons des plantes sauvages et des vols des papillons.

Cambrioleurs

Bien sûr, nombre d’inconvénients peuvent être mis en avant mais la formule a encore des arguments pour sa défense. Si les familles voisines sont de la même génération, les enfants forment une bande qui ne manque pas d’espace pour ses jeux en toute sécurité. Si des cambrioleurs sont de passage, une intrusion est plus facilement remarquée dans un espace partagé que dans de petits jardins entourés de hautes haies. Enfin, on peut aussi se dire que si l’expérience ne se révèle pas concluante, il suffira de placer les clôtures pour se retrouver chacun chez soi…

 
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