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Cours de jardinage

A Péruwelz, en Belgique, un passionné enseigne comment obtenir un beau jardin sans travail inutile.



Quand la famille Pinon s’est installée il y a une vingtaine d'années dans cette artère de la ville des sources, le jardin entourant la villa bourgeoise était une brousse. En arrachant les ronces au départ de la maison, Luc et son épouse Paqui ont découvert que le jardin de 97 ares avait une structure. Effectivement, ils ont retrouvé le plan d’aménagement établi en 1927 par un paysagiste. Dans cet ancien bois humide, il avait proposé quantités de plantations autour d’une pièce d’eau. Elle est alimentée par une fontaine retrouvée sous un lierre. Surprise ! En réparant le jet d'eau, Luc a découvert qu’il fonctionne sans pompe. « Il est branché sur un puits artésien, explique-t-il. Le conduit rejoint une poche d'eau emprisonnée en profondeur qui ne demande qu’à sortir, d'où la pression qui permet à l'eau de jaillir en permanence. » Le travail de restauration a été récompensé. Le jardin est maintenant classé. Il constitue en effet un bel exemple du style paysager de la Belle Epoque avec ses essences exotiques et ses chemins sinueux qui vous invitent à la rêverie.

Partage de passion

Ce jardin qui allie son passé et son renouveau constitue un matériel didactique de choix pour des cours de jardinage. « J'aborde une dizaine de sujets au fil des saisons, précise Luc. De la taille des arbres fruitiers à l'entretien des massifs en passant par la gestion des haies ou le bouturage, un thème principal est développé mais il est certain que durant la promenade, par le biais des questions posées, bien d'autres points sont évoqués. » Un trait commun pour tous les rendez-vous : les principes du jardinage biologique. Un exemple ? Entre les rosiers, une couverture du sol a été mise en place. « Un sol nu, cela n’existe pas dans la nature, raconte Luc. Le sol est toujours couvert, soit par de la végétation vivante, soit par des matières organiques. Dans une forêt, ce sont les feuilles qui couvrent le sol, le protègent et le nourrissent. Donc, dans les parterres, tous les déchets végétaux ratissés alentour sont étalés entre les plantes. On obtient une terre riche et bien structurée. Il peut pleuvoir abondamment, le sol ne va jamais se glacer, il va rester bien aéré. »

Ne pas travailler inutilement

Entretenir un tel jardin durant ses loisirs n’est pas une mince affaire. Aussi, Luc se simplifie la vie. Dans cet îlot, le lierre couvre-sol est le bienvenu. Et ce n’est pas par négligence que des branches sont laissées sur place. « Je ne veux pas de broyeur. Toutes les branches que je ramasse, je les jette dans le lierre qui va grimper dessus, tirant même vers le bas celles qui dépassent. C’est ainsi que toutes ces branches disparaissent, en se décomposant naturellement sous le lierre. En poussant un peu plus haut grâce aux branches, le lierre étouffe aussi les herbes indésirables qu'il n'est plus nécessaire d'arracher. »
A la belle époque, les propriétés bourgeoises comportaient un grand potager entouré d’arbres fruitiers en palmette. Luc les a replantés en privilégiant un large choix d’anciennes variétés. La taille rebute souvent. Mais pour Luc qui n’avait pas de connaissances particulières dans ce domaine, gérer ces arbres ne fut pas un problème.
L’arbre palissé est plus facile à tailler. On y voit plus clair puisqu’il n’y a que deux dimensions. Ensuite, c’est en taillant qu’on améliore progressivement sa technique.
« J'explique lors de mes cours que c’est en commettant des erreurs qu’on apprend. Quand on regarde comment repousse une branche qu'on a taillé, on comprend pourquoi une haie repousse si vite. Couper au dessus d'un bourgeon dirigé vers l'intérieur peut vous épargner beaucoup de travail. »

Jardin de la Naïade, Luc Pinon, Boulevard Léopold III, 75 à 7600 Péruwelz, tél. +32 (0)69 78 06 72, tél. portable +32 (0)475.24 77 84, e-mail : luc@pinon.be, www.naiade.be

 
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