Une seule ligne de haricots au potager et des plats débordent de vertes gousses.

Il sera bientôt temps de semer des haricots au potager, en bordure d’une plate-bande fleurie et même dans un pot sur le balcon. Si des jardiniers risquent déjà le semis de haricots nains fin avril ou début mai, la sagesse populaire dit qu’il plus sage d’attendre que la terre soit amoureuse… Voilà une manière imagée d’indiquer que les graines du haricot, originaire du Mexique et de l’Amérique centrale, ont besoin d’un sol bien réchauffé pour germer parfaitement.

Pour profiter d’une production échelonnée, autant semer les haricots en vagues successives jusqu’à la mi-juillet. Voici donc la dernière occasion de croquer cet été ses propres princesses. Les haricots nains semés ces prochains jours produiront leurs gousses au début du mois de septembre.

Bien choisir

Rien ne semble plus banal qu’un haricot nain mais voilà pourtant un légume qui ne cesse d’être amélioré. Les fils des princesses cueillies un peu trop tardivement appartiennent au passé. Le haricot d’aujourd’hui produit des gousses extra-fines, longues, charnues, sans fil ni parchemin.

Toutes ces améliorations sont surtout effectuées pour la production agricole. Aussi, il faut être prudent lors de notre choix de variétés à semer. Si le paquet de graines porte fièrement la mention « Idéal pour la congélation », cela veut en fait dire que toutes les gousses sont mûres en même temps pour une récolte unique, effectuée dans les champs avec une machine. Mieux vaut choisir une variété à cueillettes successives pour ne pas transformer la récolte en une abominable corvée ou tout rater parce qu’on a pris deux semaines de vacances.

Et les haricots à rames ?

Les haricots grimpants figurent toujours en bonne place dans les catalogues. Pour les cultiver, il faut mettre en place des perches de bois qui ne manquent pas de charme au potager. Traditionnellement, elles sont plantées en deux rangs et réunies à une perche placée horizontalement à deux mètres de haut. Elle assure ainsi la stabilité de ce petit tunnel en triangle. Huit à dix graines sont semées en demi-cercle au pied de chaque perche et les plants sont buttés avant qu’ils n’atteignent une vingtaine de centimètres.

Une grande diversité

Les dernières obtentions de haricots qui réunissent tant de qualités ne doivent pas pousser vers les oubliettes toutes les variétés cultivées jusqu’à présent et qui garantissent dans nos assiettes une belle diversité de goûts et de formes. Nous pouvons donc cultiver un haricot beurre, un haricot à écosser frais, un autre à écosser sec, un flageolet, un haricot à rames à couper en tranches…

Nous n’aurons alors découvert qu’une petite partie du monde des haricots. Il est en effet possible de semer chez nous des variétés mexicaines comme ‘Montezuma rouge’ déjà cultivé par les Mayas il y a trois mille ans. Voilà une manière de découvrir que le haricot en grains n’est pas seulement une merveille diététique riche en fibres. Dans les Andes, il est aussi une source importante de protéines.