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Le printemps des pulmonaires

Les perce-neige, les crocus et les jonquilles tout en gaieté n'ont plus l'exclusivité des premiers jours du printemps. Comme les hellébores, les pulmonaires fleurissent désormais à leurs côtés.



Les pulmonaires fleurissent tôt, dès le mois de mars. Leurs fleurs bleues ou roses accompagnent la floraison des hellébores et des narcisses. Quand la floraison se termine, le feuillage joliment taché de gris reste décoratif. Mais parallèlement à ces qualités esthétiques, les pulmonaires ont encore d’autres atouts. Elles se plaisent dans les endroits qu’il est difficile de colorer : le pied des arbres et des arbustes, une plate-bande au pied d’un mur exposé à l’est ou au nord. Plantées en tapis, les pulmonaires couvrent le sol au point d’empêcher la pousse des herbes indésirables. Si elles poussent sans problème dans les endroits ombragés, la plupart des variétés supportent bien un peu de soleil voire le plein soleil à condition que le sol ne se dessèche pas. Attention, dans les endroits trop secs, un feutrage blanc peut apparaître sur le feuillage. Ce n’est  le véritable oïdium. Il suffit de couper à ras le feuillage après la floraison. Un nouveau feuillage sain se développe rapidement.

La feuille poumon

D'où vient le nom "pulmonaire" ? C’est le feuillage de ces vivaces basses qui est à l’origine de cette appellation. Selon la théorie des signatures initiée par Paracelse au 16e siècle, l’usage médicinal d’une plante est indiqué par une ressemblance entre la partie végétale à utiliser et l’organe à soigner. Sa feuille ressemblant à un poumon, la pulmonaire fut employée pour le traitement des affections respiratoires.

Diversité

Une autre caractéristique des pulmonaires : elles se ressèment facilement. Si plusieurs variétés sont présentes, des hybrides naissent au jardin. Beaucoup de nouvelles variétés sont ainsi apparues récemment. Les producteurs de vivaces ont recherché une nuance inédite du feuillage, une vigueur accrue, des fleurs plus vives. S'il ne fallait planter qu'une pulmonaire, 'Lewis Palmer' est sans doute le meilleur choix : une touffe de soixante centimètres de diamètre après deux ans, des feuilles d'un beau vert foncé avec de larges taches grises, de larges corolles d'un bleu soutenu. 'Majesté’ est une obtention française qui figure parmi les plus belles. Elle est très florifère et, en été, le feuillage prend une jolie teinte argentée.
Quand on constate l’intérêt suscité par les hellébores ces dernières années, il est bien possible que les pulmonaires deviennent aussi des plantes incontournables pour un début de printemps coloré. Ce succès sera vraiment mérité.

 

 
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