Des kiwis par kilos
L’actinidia, la plante à kiwis, peut grimper sur la façade et nous offrir des récoltes abondantes.
C’est en Nouvelle-Zélande que s'est développée la culture de l’Actinidia deliciosa, un arbuste originaire de Chine dont le fruit oblong et velu à l'étrange chair verte nous était encore inconnu il y a une génération. Baptisé « kiwis », ces fruits gardent une image d'exotisme alors qu'ils peuvent parfaitement être cultivés dans nos jardins. L'actinidia à planter à cette époque résiste sans le moindre problème au gel jusqu’à – 20 ° C. L'emplacement idéal : un mur bien exposé au sud qui permet d'éviter un petit désagrément. Comme la plante reprend sa croissance très tôt au printemps, les jeunes pousses peuvent être détruites par un gel nocturne si elles se trouvent en plein vent.
L'actinidia est une plante grimpante à fort développement. Après quelques années, elle peut produire des tiges atteignant quatre ou cinq mètres de long. L’arbuste a donc besoin d’espace pour se développer harmonieusement. L'écartement entre chaque pied est de trois mètres. Une bonne terre non calcaire, riche en humus et bien drainée, convient à merveille. Si le sol n'est pas de bonne qualité, il ne faut pas renoncer pour autant. Les plants peuvent prendre place dans une grande poche de plantation remplie de bonne terre.
Un mâle et une femelle
C’est un fait rare parmi les plantes fruitières. Chez l’actinidia, les sexes sont séparés. Des arbustes sont mâles et d'autres femelles. Il faut donc planter au minimum un couple de kiwis pour que le pied femelle porte, après quatre à six ans, une belle récolte de fruits particulièrement riches en vitamines C. Un pied mâle peut féconder jusqu'à six pieds femelles car la production de pollen est généreuse. Toutes les variétés disponibles pouvant être pollinisées par un pied mâle, nous pouvons planter différents pieds femelles et obtenir ainsi une diversité de fruits. Dans les pépinières, des actinidias autofertiles sont maintenant disponibles. L'arbuste porte des fleurs des deux sexes mais la production n'est pas aussi généreuse.
Des fils de fer
Les longues tiges de l'actinidia doivent être soutenues car elles ne s’accrochent pas. Contre le mur de la maison, le plus simple est de les attacher à des fils de fer tendus entre des pitons. La taille n'est pas compliquée. Chez les pieds femelles, c’est au moment de la récolte des fruits qu’elle est pratiquée. Les tiges ayant fructifié sont taillées trois yeux après le dernier fruit. Les rameaux florifères des sujets mâles sont taillés en hiver en conservant cinq yeux. Attention : il ne faut jamais tailler un actinidia en pleine végétation car il se produit alors un abondant écoulement de sève qui tarde à s’arrêter.
Aux premiers froids
Le kiwi n'est quasiment jamais victime de maladies cryptogamiques ou de parasites comme les pucerons ou les cochenilles. Par contre, les limaces sont particulièrement friandes des jeunes pousses. Les pieds nouvellement plantés doivent absolument être protégés. Il faut aussi savoir que les actinidias n'aiment pas la sécheresse estivale. Dés que la canicule s’installe, vive la ronde de l’arrosoir ! Quand récolter les dizaines de kiwis que l'on découvre après l'été sur les plants femelles ? Aux premiers froids, en novembre-décembre. C'est ensuite à la cave que les fruits terminent le mûrissement de leur saveur venue de l'autre bout du monde.