Accéder au contenu Accéder au footer

Bleus panicauts

Des plantes à l’allure de chardons peuvent être cultivées au jardin sans risque de l’envahir. Particulièrement décoratives, elles font actuellement une grande entrée dans les plates-bandes.



Gare à ceux qui les laissent fleurir ! Les chardons sauvages, très appréciés des insectes, sont une difficulté pour les jardiniers comme pour les agriculteurs tant ils peuvent se révéler envahissants. Mais il ne faut pas craindre de transformer le jardin en terrain vague si on se laisse séduire par un panicaut. Bien que ressemblant beaucoup à des chardons, ces plantes ne présentent pas un caractère expansionniste. Souvent présents dans les jardins anglais, les panicauts, Eryngium en latin, se répandent progressivement chez nous, colorant avec succès les zones sèches où tant d'autres plantes se montrent décevantes.

Feuilles d'acier

La plante semble recouverte par une armure. Le feuillage des Eryngium a un aspect métallique caractéristique. Les feuilles sont dures et coriaces. Résistantes au vent et aux fortes pluies, elles ne sont pas appréciées par les limaces et les lapins qui redoutent les pointes acérées sur leurs bords. Les fleurs, très petites mais fort nombreuses, sont regroupées en capitules arrondis ou ovales suivant les espèces. Ils sont entourés de bractées dont la teinte varie en fonction des variétés.

La beauté des panicauts est telle qu'ils ne devraient manquer dans aucun massif estival et, surtout, dans aucune rocaille. Ces plantes s'insèrent particulièrement bien parmi les lavandes, les thyms, les petites gypsophiles, les benoîtes. C'est en compagnie des graminées ornementales qu'elles font merveille, créant des atmosphères particulièrement naturelles.

Gare à l'humidité

La culture des panicauts ne pose aucune difficulté dans les terres légères et bien drainées. Un terrain à pH neutre ou à légère tendance calcaire convient à merveille. Il faut aussi un emplacement ensoleillé pour que les panicauts ne restent pas totalement verts. Les feuilles et les bractées ont besoin d'une forte luminosité pour se doter de leurs coloris surprenants. La conservation des panicauts n’est pas garantie dans les sols acides et humifères qu'apprécient les rhodos.

Attention aussi dans les terres argileuses. La présence permanente d’eau en hiver peut provoquer la perte des plantes, surtout quand le gel survient. Pour éviter ce problème dans les terrains détrempés, les passionnés des panicauts couvrent en automne la zone qu'ils occupent avec du plastique maintenu par des pierres. Sans pluie pendant la mauvaise saison, les souches ne pourrissent pas.

Le semis, tout simplement

Quel panicaut accueillir en tout premier lieu ? L'Eryngium alpinum 'Blue Star' est une merveille. Ce bleu lumineux semble électrique. Si des plantes sont disponibles en pots dans les pépinières et lors des foires aux plantes, les eryngiums peuvent aussi être semés. Il faut un substrat bien drainé et composé pour moitié de terreau de qualité et pour moitié de sable de rivière. Les graines, malgré leur relative grosseur, ne sont pas enterrées. Les pots de semis sont ensuite placés au réfrigérateur pendant un bon mois avant d'être installés dans un lieu protégé où règne une température proche des 20° C. La germination est en général assez capricieuse et lente. Il n'est pas rare de devoir attendre plus de cinq mois avant de voir apparaître les premières plantules.
 

 
Remonter en haut de page Accéder au contenu